dimanche, décembre 23, 2007

FRENCH-KRONIKS N°1



En ce début d’hiver glacial, je vous propose d’inaugurer les Fench-Kroniks avec le nouvel album des Eagles sorti tout récemment.

Je vous entends d’ici : quoi ? Les Eagles ? Pff …tout juste bon pour emballer sur Hotel California.

Et bien détrompez-vous, voici l’idée de cadeau idéal pour réchauffer vos lecteurs cd à l’occasion de Noël


Je ne vais pas vous refaire l’histoire de ce groupe américain représentatif du rock FM californien mâtiné country. Depuis leur dernier opus en 1979 (The Long Run) quelques réapparitions ont émaillées leur histoire (‘Till The Hell Freezes Over en 94), le groupe se réduisant suite au départ en 2000 de Don Felder, puis la tournée 2004-2005 sorti en DVD au titre humoristique – Farewell Vol 1 – Live From Melbourne)

A l’écoute ce double album mûrement réfléchi et construit durant 5 ans, on notera une évidente continuité dans les choix artistiques des Eagles (même jusque dans le titre de l’album qui fait un lien avec The Long Run) : peu de concessions aux machines, aux rythmes et orchestrations « modernes ».
Il ne faut pas se leurrer, cet album est calibré pour les FM (les vraies celles qu’on peut écouter en traversant les USA, pas les robinets à musique qui squattent nos postes) et les amateurs retrouveront l’esprit et la forme des précédents albums des Eagles (notamment Hotel California et The Long Run).

L’album s’ouvre avec No More Walks, un court morceau typique de nos aigles, a-capella, des harmonies vocales comme on n’en fait plus.

Ca s’enchaine directement avec le 1er single extrait de l’album, How Long, rock carré et sympa avec toujours quelques réminiscences country rock. Tubesque et calibré pour la FM.

La 3ème plage, Busy Being Fabulous, country-rock typique plus calme chanté en lead par Don Henley, tube en puissance

Ces 3 excellents premiers morceaux confirment en tout cas que les Eagles n’ont rien perdu de leur savoir-faire.

L’attention retombe un peu avec What Do I Do With My Heart chanté par Glenn Frey, ballade californienne un tantinet soporifique.

Il ne faut pas oublier que les Eagles sont un groupe dans lequel toutes les composantes individuelles ont toutes pu plus ou moins s’exprimer, c’est donc l’occasion pour Joe Walsh de se mettre en avant avec Guilty Of Crime (morceau déjà présent dans un BO d’un obscur film US). Rien de nouveau ici, la guitare n’est pas forcément très présente, quelques nappes de claviers … C’est un morceau qui demande à s’ouvrir les grands espaces de la scène pour partir dans des jams délirantes (ce dont les Eagles ne sont pas des grands spécialistes il faut bien le reconnaître). Un peu coincé aux entournures donc …

Le duo Frey / Henley laisse la place à présence au bassiste Tim B.Schmitt (ancien membre de Poco) pour une ballade comme les aime Tim, I Don’t Wanna Hear Anymore (reprise d’un titre de l’anglais Paul Carrack du groupe pop Squeeze), la voix est toujours aussi claire, l’émotion à fleur de peau, c’est the morceau idéal pour déclarer votre flamme à votre chéri(e) à Noël !!!

Retour de Don Henley pour Waiting In The Weeds, ballade pleine d’émotion dans la veine d’un The Sad Café, la fin piano-guitare-violon-harmonies vocales est particulièrement belle et aérienne … 7’46 de pur bonheur.

Place à Glen Frey qui prend la suite avec No More Cloudy Days, soft-rock relevé d’un sax qui rehausse encore un peu la chaleur du titre. Ce titre était déjà présent sur le DVD Live The Farewell Tour I. C’est toujours un peu un reproche qu’on peut faire aux Eagles, c’est presque trop clean, trop parfait, et les live restitue en tout point cette perfection où une pointe jamais un brin de folie.

Rythmique basique et lourde (disco) pour Fast Company, voix en falsetto de Don Henley. Ce titre dispensable ressemble à la structure de The Disco Strangler sur The Long Run.

Le 1er volume de cet album se termine par 2 ballades Do Something chanté par Tim Schmitt et You Are Not Alone chanté par Glenn Frey (en hommage à sa fille). 2 ballades très émouvantes rehaussées inévitablement par les élégantes et toujours justes harmonies vocales du groupe.

Le 2ème CD s’ouvre sur le titre éponyme de l’album Long Road Out Of Eden. Longue plage de 10’17, inhabituelle pour les Eagles. L’ intro orientale nous ramènerait presque à l’ambiance d’un disque de Page & Plant, impression confirmée par les 1ère notes de clavier qui rappellent presque Led Zep et No Quarter !!! Mais dès que Don Henley chante, plus aucune confusion possible. Malgré tout, c’est un titre inhabituel dans la discographie du groupe et il est assez agréable de voir que de temps en temps, ils prennent quelques risques !!!! Le texte est, comme c’est un peu la mode en ce moment, une critique acerbe de G.W.Bush et la guerre en Irak. Ce titre épique pourrait prendre une autre dimension sur scène, notamment grâce au très bon solo de guitare de Joe Walsh.

Retour au calme avec le très court instrumental I Dreamed There Was No War, toujours la même thématique que la piste précédente. Remplissage, cet interlude aurait très bien pu être calé dans un autre titre de l’album.

Tim Schmitt chante son 3ème titre de l’album avec Somebody, rock enlevé rythmé par des guitares acoustiques et un gimmick de clavier accrocheur. Tube en puissance, on peut toutefois regretter que la voix de Tim Schmitt se prête plus volontiers aux ballades qu’aux pièces un peu plus musclées.

Frail Grasp On The Big Picture est un titre vraiment dispensable, ambiance funk-rock-fusion plombé par des guitares parfois un peu lourdes. Seul le texte est intéressant, Don Henley faisant une critique en règle de la société américaine.

Joe Walsh revient pour Last Good Time In Town, titre à l’ambiance funky avec des percussions à la Santana. C’est du Walsh classique, toujours assez répétitif. Un des rares titres vraiment faible de l’album.

Retour des ballades avec Glenn Frey et I Love To Watch A Woman Dance. Ambiance guitare acoustique et accordéon. Titre très intimiste avec beaucoup d’émotion, mais pour ma part, la “mayonnaise” ne prend pas.

Malgré le retour à un rock bien carré, la fin de ce second volume confirme une nette baisse de régime. Le titre Business As Usual n’a d’intérêt que pour son refrain très accrocheur, la structure générale restant assez pauvre.

L’album va bientôt se clore et Don Henley nous emmène en ballade au Center Of The Universe. Encore une mélodie mélancolique pour clore cette soirée avec les Eagles.

Le mot FIN s’inscrit avec un nouveau titre lent It’s Your World Now. Ambiance mexicaine avec les mariachis, ce titre sonne quand même très variétés. Dispensable, ils auraient du finir sur le titre précédent.

Malgré quelques faiblesses ça et là, l’ensemble de l’album est très homogène. Après plusieurs écoutes, on peut considérer que c’est leur meilleure publication à ce jour.

C’est donc une des très très bonnes surprises de cette fin 2007 et évidemment le cadeau idéal à déposer au pied du sapin …

A bientôt pour des nouvelles French-Kroniks

Phil

1 Comments:

At 2:17 PM, Anonymous Anonyme said...

Good post.

 

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